Produits de levier
Warrant

Un produit de levier permet, avec un investissement minimum, de mobiliser une grande quantité de capital (effet de levier). On distingue en général deux catégories de produit de levier parmis les produits structurés: Les Warrants et les Mini-Futures. Les Warrants ont une échéance fixée à l'avance et l'observation se produit à maturité (ou observation européenne). Les Mini-Futures sont beaucoup plus réactifs et nécessite une observation plus assidue de la part de l'investisseur. Si le sous-jacent est en performance favorable par rapport au payoff choisi (hausse ou baisse), la position peut être immédiatement revendue. Si cependant le sous-jacent évoluze de manière défavorable, la position sera balayée, le produit perd son premium et l'investisseur perd sa position.

 

Prévisions

  • Warrant (Call): hausse du sous-jacent, volatilité en hausse
  • Warrant (Put): baisse du sous-jacent, volatilité en hausse

 

Caractéristiques

  • Un faible investissement initial crée un effet de levier par rapport au sous-jacent
  • Risque accru de perte totale (limitée à l’investissement initial)
  • Adapté tant à la spéculation qu’à la couverture des risques
  • Erosion journalière de la valeur actuelle (plus importante à l’approche de la date d’échéance)
  • Suivi régulier nécessaire

Graphique

Le plus simple est d’expliquer le fonctionnement d’un Warrant en prenant l’exemple d’un domaine tout autre, mais connu de tous. Supposez qu’il existe près de chez vous un merveilleux restaurant italien dont vous êtes l’un des plus fidèles clients. Un jour, le tenancier vous remercie de votre fidélité en vous vendant quelques bons-menu d’une valeur de 15 CHF au prix spécial de 10 CHF. Les bons ont une validité de deux ans. Le prix actuel d’un dîner est de 12 CHF. Etant donné qu’en utilisant un bon vous économiseriez 2 CHF, chaque bon a une valeur de 2 CHF. Cette valeur est la valeur intrinsèque. Six mois plus tard, le restaurant doit augmenter ses prix. La hausse des coûts salariaux et du prix de l’électricité ne lui laisse pas d’autre choix. Un dîner coûte maintenant 14 CHF. Le prix a donc augmenté de plus de 16 pour cent. Avec un bon, vous pouvez cependant toujours profiter d’un dîner au prix de 10 CHF. La valeur intrinsèque d’un bon est donc à présent d’au moins 4 CHF. La valeur du bon a donc augmenté de 100 pour cent, c’est-à-dire nettement plus que le prix du repas. Le bon réagit avec une espèce d’effet de levier à la variation du prix. Imaginez que le repas revienne soudain au prix de 10 CHF. Cela reviendrait à annuler, du moins temporairement, la valeur du bon, car vous n’auriez plus aucun avantage par rapport à l’achat direct. Jetteriez-vous pour autant les bons? Gageons que non, car il est possible que le prix du repas augmente à nouveau durant la durée de validité du bon, ce qui lui redonnerait de la valeur. Les bons n’ont donc pas uniquement une valeur intrinsèque, mais aussi une sorte de valeur-temps qui reflète la possibilité que la valeur du bon augmente avant l’échéance.